Belle sœur de Louis XIV, Pygmalion, 2006 (lire en ligne), p. 149 ↑ P. HILLEMAND, « A propos de la mort d'Henriette d'Angleterre Madame , Duchesse d'Orléans », Communication présentée à la séance du 15 mars 1975 de la Société Française d'Histoire de la Médecine, 1975 (lire en ligne) Elle apparaît aussi dans la série télévisée Versailles (2015-2018), interprétée par Noémie Schmidt. Cette mort, Madame l'affronte avec beaucoup de fermeté. Le 21, il est consacré évêque de Condom[17]. Certains témoins dirent que Madame fut subitement prise de douleurs terribles dans les premières minutes qui suivirent l'absorption de cette tasse de chicorée ; cependant la notion d'abdomen aigu chirurgical, ici rupture de la vésicule biliaire, n'était pas connue à l'époque ; il était alors facile d'incriminer l'empoisonnement, certes fréquent. Jacques-Bénigne Bossuet composa pour Henriette-Anne une oraison funèbre dont certaines phrases sont passées à la postérité : "Ô nuit désastreuse ! Elle ne regrette que ses péchés, elle réclame elle-même les sacrements de l'Église[45]. La Comtesse de Tende , pòstuma. Henriette d'Angleterre était la dernière fille de Charles Ier, comme Henriette de France était le dernier enfant de Henri IV. Au vu du contexte politique de l'époque, son père ordonne prudemment que la princesse Henriette soit rapidement baptisée selon le rite anglican. L'intérêt est de faire un parallèle époque biblique/Bossuet. Malgré ces difficultés matérielles et ce climat familial déplorable, il semble qu'Henriette bénéficia d'une éducation acceptable. Sa mort doit permettre de faire sentir aux ambitieux que leur naissance, leur grandeur et jusqu'à leur sagesse sont effacées par la mort, qui rend les hommes tous égaux. Et la faveur dont elle jouit auprès de son royal beau-frère suscite bien des rumeurs[6]. Henriette Bourque was the first female lawyer to work for the Department of Justice. En 1667, le roi s'éprit d'une femme mariée, la marquise de Montespan. Les citations ont donc un rôle d'enseignement, le … « La composition de l'Oraison funèbre de Henriette d'Angleterre, dit Jacques Truchet, est une composition par vagues, où les voix alternées de la gloire mondaine, de la mort et de la grâce se recouvrent en de constants retours[54]. Les épreuves sont conservées à la Bibliothèque nationale de France[24],[57]. Le récit douloureux qu'il en donne est considéré « comme un des chefs-d'œuvre du lyrisme en prose[35] » : « Ô nuit désastreuse ! Ce n'est qu'à partir de ce moment-là que la régente, Anne d'Autriche commença à s'occuper de sa nièce. Mais c'est l'auteur lui-même qui a procédé aux premières éditions, et notamment à celle-ci. Madame est morte ! » Cependant, Truchet précise que l'oraison funèbre d'Henriette d'Angleterre « constitue à cet égard une sorte de cas-limite, dont il ne faudrait pas s'autoriser pour prétendre que Bossuet ramène l'oraison funèbre au sermon d'une manière constante et générale[53] ». Histoire de Madame Henriette d'Angleterre, Madame de La Fayette. Il ne réside pas dans son évêché[13]. La thèse du poison, mis non pas dans le breuvage mais déposé sur les parois internes de la tasse (Madame, comme tous les princes et princesses du sang, avait sa propre vaisselle que personne d'autre n'avait le droit d'utiliser) fut entretenue par les mémoires de la princesse Palatine qui succéda à Henriette, comme seconde épouse de Monsieur. Oraison funèbre d'Henriette Marie de France (1669) Oraison funèbre d'Henriette d'Angleterre (1670) Exposition de la doctrine de l'église catholique sur les matières de controverse (1671) Sermon pour la Profession de Mademoiselle de La Vallière (1675) Traité de la connaissance de Dieu et de soi-même (1677) Traité du libre arbitre (1677) Enfant intelligente, elle était cultivée. C'est dès maintenant que nous devons nous convertir, mépriser les grandeurs humaines, confesser nos erreurs, car la mort peut venir de manière subite. Elle est la plus célèbre de ses oraisons funèbres, la plus touchante par le lyrisme : l'émotion de l'orateur est profonde, car il parle d'une personne qu'il connaît bien et qu'il a assistée dans ses derniers instants. Sa mère, dont l'accouchement a temporairement interrompu la fuite hors d'Angleterre, gagne la France, juste après la naissance, la laissant à la garde de sa gouvernante, Lady Dalkeith, comtesse de Morton. 30 juin 1670 10 : Mort d' Henriette d'Angleterre [16 juin 1644 / 30 juin 1670] [Biographie] Henriette d'Angleterre. Craignant pour la vie de la petite princesse dont elle a la responsabilité, elle s'échappe durant l'été 1646 pour rejoindre les réfugiés anglais à la cour de Louis XIV, déguisée en paysanne et faisant passer l'enfant pour son fils. Madame est morte[36] ! Bien que la mort surgisse de façon inattendue, Madame n'a pas un soupir de regret pour sa gloire et sa jeunesse enlevées. Le roi, tenant compte des leçons de l'Histoire — notamment le souvenir de son oncle Gaston d'Orléans, frère du roi Louis XIII, qui n'avait cessé d'intriguer sa vie durant contre le monarque — veillait à l'époque à ce que son frère et ses cousins n'obtiennent aucun pouvoir, aucune responsabilité, aucune charge importante qui leur eût permis de menacer l'autorité du monarque. D'une vive et perçante intelligence, mais d'une sage modestie et d'une parfaite discrétion, elle sait tirer profit de ces qualités réunies pour mener avec une « incroyable dextérité[32] » sa mission d'Angleterre. 33- Henriette Anne d'Angleterre, Duchesse d'Orléans, dite Madame (1644-1670) par Pierre Mignard c. 1665-1670. ô nuit effroyable, où retentit tout à coup comme un éclat de tonnerre cette étonnante nouvelle : Madame se meurt ! Par ailleurs, sa belle-mère (Anne d'Autriche) et la reine Marie-Thérèse lui vouèrent une certaine hostilité qui n'était en fait qu'une jalousie inavouée[1]. N'attendons pas des miracles de la grâce, n'attendons pas l'heure du dernier soupir. On considère donc son texte comme définitif[61]. Madame a quitté sans peine ce que nous devons dédaigner. Monsieur, dont les penchants homosexuels étaient connus (il avait notamment une liaison passionnée avec le chevalier de Lorraine), accomplit cependant son devoir conjugal, mais jalousait l'influence de son épouse auprès du roi. Bossuet va plus loin : la mort de Madame est voulue par Dieu pour dispenser cet enseignement. Il subsiste trois autres oraisons funèbres de la princesse : celle de Pierre de Bertier, évêque de Montauban, délivrée devant l'Assemblée du clergé ; celle du chanoine Le Maire ; et celle du chanoine Feuillet[19]. C'est tout au moins le souvenir que le roi avait conservé de sa cousine : une fillette maigrichonne et peu attirante. Elle est aussi la petite-fille d'Henri IV, la nièce de Louis XIII, la cousine germaine et la belle-sœur de Louis XIV, par son mariage avec son cousin Philippe d'Orléans . Le premier effet de la grâce sur Henriette consiste à l'arracher à l'erreur et à l'hérésie à quoi elle est destinée par sa naissance et par sa captivité. La mort d'Henriette d'Angleterre doit servir d'exmple pour montrer que la mort peut frapper les plus puissants. Le prince est le Grand Condé, premier prince du sang, qui passe pour incroyant. Une hypothèse récente évoque la possibilité d'une porphyrie aiguë intermittente[6], maladie génétique présente dans la famille Stuart, ou d'une péritonite causée par un ulcère perforé[7],[8]. « Des six oraisons funèbres que fit imprimer Bossuet, dit Jacques Truchet, celle de Madame est généralement celle que l'on préfère et qui touche le plus[54]. ». Lorsqu'il rencontra Henriette quelque temps avant le mariage, Louis XIV eut l'agréable surprise de découvrir une très séduisante jeune fille, bien éloignée de cette cousine anglaise dont il avait gardé un souvenir mitigé. Contexte Mort d'Henriette de France. modifier - modifier le code - modifier Wikidata. En effet, si l'empoisonnement s'était avéré, le scandale eût été immense. De plus, les deux femmes étaient tenues à l'écart de la vie de cour, femme et fille d'un roi déchu et exécuté, pauvres, héritières d'une lignée royale (les Stuart) que l'on croyait déchue à jamais, Henriette et sa mère n'intéressaient personne. Les chroniqueurs relatent qu'elles y vivaient très chichement, ayant à peine de quoi se chauffer, qu'elles ne pouvaient se vêtir selon leur rang (Henriette devait même à sa tante la duchesse de Savoie d'avoir des gants à sa taille) et que la reine déchue d'Angleterre avait dû vendre tous ses bijoux et sa vaisselle pour assurer sa subsistance et celle de sa fille. En effet, le frère du roi, qui était très bavard, très frivole, avait la réputation d'être incapable de garder un secret. Par souci de ne pas ébruiter le scandale de ce double adultère, il conserva Louise comme favorite officielle, lui accorda le duché de La Vallière comme cadeau de rupture mais ne légitima le fils qu'elle lui avait donné que deux ans plus tard. L’oraison funèbre prononcée par Bossuet à la mort d’Henriette d’Angleterre (1670) est restée célèbre .L’oraison funèbre est un genre littéraire fort ancien et strictement codifié où la louange doit effacer les ombres d’une vie pas forcément édifiante, ni exemplaire, ni intéressante. Ces deux dernières sont cependant moins proches d'un sermon sur la mort que ne l'est l'oraison funèbre de Madame[27]. Histoire de Madame Henriette d'Angleterre, première femme de Philippe de France, Duc d'Orléans, Amsterdam, M.-C. Le Cène, 1720. l'interêt est de faire un parallèles époque biblique/bossuet. Le couple eut plusieurs enfants, car Monsieur, d'un naturel jaloux et par peur de devoir endosser une paternité illégitime, consentait quelquefois à délaisser ses amants pour faire un enfant à Henriette : Leur ménage ne fut pas harmonieux. Il prononça en 1669 l'Oraison funèbre de Henriette de France, reine d'Angleterre, puis neuf mois plus tard celle de sa fille, Henriette d'Angleterre duchesse d'Orléans, belle-sœur du roi, décédée subitement à l'âge de 26 ans, et dont l'oraison funèbre est la plus fameuse. ». Pour les humilier davantage, il ira jusqu'à marier leurs fils à ses bâtardes. Ô nuit effroyable, où retentit tout à coup un éclat de tonnerre cette étonnante nouvelle : Madame se meurt ! C'est en cette occasion que Bossuet prononce l'éloge funèbre. Henriette-Anne d’Angleterre, appelée couramment Henriette, naît le 16 juin 1644. Pourtant, même cette fermeté s'évanouit dans la mort[37]. Pour faire pièce aux médisants, elle aurait suggéré de faire appel à un paravent, un leurre : une jeune fille innocente que le roi courtiserait et avec laquelle on lui prêterait une idylle. Ce sont des cris, des gémissements, la douleur, la consternation, « et l'image de la mort[36] », la mort plus puissante que l'affection d'un roi, d'une reine, d'un époux, de toute la cour et de tout un peuple. Bossuet exhorte l'auditoire à tirer leçon de cette mort, mort chrétienne, mais qui résonne comme un avertissement. Ces deux cérémonies, Bossuet les évoque au tout début de l'oraison funèbre d'Henriette d'Angleterre, lors de ses funérailles à Saint-Denis, neuf mois plus tard, le 21 août 1670 : il rappelle d'abord qu'il a rendu « le même devoir » à la mère de la défunte[3] ; il rappelle ensuite que le lieu des funérailles de la mère est le même que celui de la fille[4]. Sa mère, dont l'accouchement a temporairement interrompu la fuite hors d'Angleterre, gagne la France, juste après la naissance, la laissant à la garde de sa gouvernante, Lady Dalkeith, comtesse de Morton. Car, tout au long de notre vie chrétienne, la bonté de Dieu nous fait bénéficier de la grâce. ». Elle qui avait été oubliée, négligée, tenue à l'écart jusqu'alors par la monarchie française, devient, à 16 ans, la sœur d'un roi en exercice, donc une personne digne d'intérêt. Ô nuit effroyable où retentit tout-à-coup, comme un éclat de tonnerre, cette étonnante nouvelle : Madame se meurt, Madame est morte ! D'autre part, Louis XIV, auquel certains proches avaient fait part de leurs soupçons vis-à-vis de cette mort suspecte, ordonna qu'une autopsie du corps de Madame fût pratiquée mais défendit sous peine de mort aux médecins d'évoquer dans leur rapport l'hypothèse d'un empoisonnement, au demeurant fort difficile à mettre en évidence avec les moyens de l'époque. - Derniers ducs d'Orléans, issus de la branche royale de Bourbon ». En 1671, Mabre-Cramoisy procède à une deuxième édition, avec corrections de Bossuet. On songe plutôt maintenant à une mort naturelle[10]. Henriette Marie de France, veuve du roi d'Angleterre Charles Ier, réfugiée en France, meurt le 10 septembre 1669. Il y a en l'homme bien plus solide et bien plus important que le méprisable attachement aux vanités d'ici-bas : le respect des commandements de Dieu, et la crainte du compte qu'il faudra Lui rendre au dernier jour. Histoire de Madame Henriette d'Angleterre, Épouses de fils de France et de petits-fils de France, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Henriette_d%27Angleterre&oldid=178095848, Personnalité inhumée dans la basilique Saint-Denis, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Portail:Biographie/Articles liés/Politique, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Absence de distinctions faute d’alliances. Peu de temps avant, le roi aurait dit à Monsieur : « Mon frère, vous allez épouser les os des Saints-Innocents ! » Si nous voulons qu'il reste quelque chose de nous, aimons Dieu : nulle force ne nous ravira ce que nous aurons « déposé entre ses mains divines[41] ». Stringebam brachia de saint Ambroise, un des pères de l'Eglise. Le coup n'a rien de rude pour Madame, car Dieu la sauve tout en nous instruisant[34]. ". Dieu permet qu'elle échappe aux rebelles[43], qu'elle gagne la France, où elle adhère à la foi catholique[44]. Représentant la famille royale[23], il est accompagné de son fils, le duc d'Enghien.
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